Le 1er mai est le seul jour férié légal, c'est-à-dire accordé par le code du travail, qui doit être obligatoirement chômé : en principe, il n'est pas travaillé mais doit être payé. Certains secteurs d'activité définis par la loi - dont les CHR - ont la possibilité de faire travailler leurs salariés le 1er mai, mais à la condition de les payer double. Ces dispositions du code du travail sont d'ailleurs reprises par l'article 26-1 de la convention collective des CHR du 30/04/97.
► Si le 1er mai est travaillé
Les salariés qui travaillent le 1er mai cette année ont droit, en plus de du salaire correspondant, à une indemnité égale au montant de ce salaire.
- Pour les salariés payés au fixe, l'employeur doit verser une indemnité proportionnelle au montant du salaire correspondant à cette journée (les avantages en nature doivent être payés mais non doublés).
- Pour ceux payés au service, l'employeur doit verser une indemnité égale au montant de la répartition du service pour cette journée.
► Si le 1er mai est chômé
Dans le cas où les salariés ne travaillent pas le 1er mai, parce qu'il correspond soit au jour habituel de fermeture de l'entreprise, soit au jour de repos du salarié, il n'y a aucune incidence sur la rémunération :
- les employés payés au fixe touchent leur salaire normal ;
- ceux payés au service ne perçoivent aucune rémunération.
Par exemple, pour un salarié habituellement en repos le mercredi, le 1er mai 2019 n'aura aucune incidence sur son salaire. Il ne pourra pas demander à ce que ce jour soit payé double ou qu'on lui accorde une journée supplémentaire de repos en compensation.
Si le 1er mai est un jour habituel d'ouverture de l'entreprise, mais que l'employeur décide de fermer cette journée-là, il doit alors verser le salaire que l'employé aurait perçu s'il avait travaillé.
► Un jour de repos ne peut pas remplacer le paiement du 1er mai
On ne peut pas remplacer le paiement du 1er mai par une journée de repos, car c'est le seul jour férié pour lequel l'employeur n'a pas le choix. En cas de travail le 1er mai, il doit obligatoirement payer double les salariés. Si l'employeur accorde un repos compensateur à la place du paiement de la journée travaillée, il peut se voir condamner par les tribunaux à payer cette indemnité en plus du repos compensateur accordé.
Source : fohotellerie69.net